orlane favre — tissage à la main

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processus

Découvrez toutes les étapes nécessaire à la réalisation d'une étoffe tissée à la main.

recherche d'idées, échantillons et calculs préliminaires

La toute première étape consiste à imaginer le tissu ; quel usage, quel tombé, les jeux de couleurs et d'ombres souhaités, les armures (motifs). Afin que la traduction tissée de l'idée soit aussi fidèle que possible, des échantillons sont réalisés. Puis, le résultat escompté obtenu, le temps est à la préparation de la chaîne (ensemble de fils qui seront montés sur le métier à tisser), et il sera alors nécessaire de calculer le nombre et la longueur des fils.

ourdissage

L’étape de préparation de la chaîne se fait à l'aide d'un ourdissoir ou cadre à ourdir sur lequel sont déposés les fils parallèlement et dans l’ordre qu’ils occuperont dans le tissu.

mise sur le vautoir

Lorsque la chaîne est ourdie, elle est déplacée sur l'arrière du métier, puis répartie entre les dents du vautoir — une sorte de râteau — pour atteindre la largeur souhaitée du futur tissu.

enroulage sur l'ensouple

La chaîne, attachée à l’arrière du métier, doit alors être enroulée sur l’ensouple arrière. Cette étape est délicate car tous les fils doivent avoir la même tension. Plus le fil est rigide, plus il sera exigeant à cette étape. Bien qu'il soit possible de réaliser cette étape seul, elle nécessite le plus souvent le concours d'une seconde personne.

enfilage en lisses

Les lisses font le lien entre le fil et le métier à tisser. Chaque fil est passé individuellement dans l'œillet central de la lisse d'un des cadres du métier, puis amené à l'avant du métier. Cette étape prend généralement plusieurs heures ; plus les fils sont fins et nombreux, plus l'enfilage en lisses sera long. C’est en soulevant ou abaissant un groupe de lisses, via les cadres, que sera créé l’espace dans lequel la navette sera lancée lors du tissage.

enfilage en peigne

Les fils sont enfilés, usuellement deux par deux, dans chaque dent du peigne. Ce dernier a deux fonctions ; maintenir les fils dans le bon espacement et battre le fil de trame nouvellement tissé. A chaque densité de tissu correspond un peigne différent.

tissage

Une fois que les fils sortis du peigne ont été attachés à la baguette d'ensouple avant, le tissage à proprement parler peut débuter. Les fils de trame sont transportés par une navette en bois qui est lancée dans l'espace créé entre les fils de chaîne levés et baissés ; cet espace porte un nom, c'est la foule. Le fil nouvellement déposé est battu, tassé à l'aide du peigne, puis, à l'aide de pédales ou de manettes, une nouvelle combinaison de fils levés et baissés est obtenue (nouvelle foule), et la navette peut repartir pour déposer un deuxième fil contre le premier. Plus le fil employé est fin et le motif complexe, plus le tissage en lui-même prend du temps. Si différents fils sont tissés parallèlement, cela rallonge également le temps de tissage. Enfin, pour certains types de tissus, les finitions sont faites à même le métier. C'est le cas par exemple des franges des écharpes qui sont cousues à l'aiguille quand le tissu est encore tendu.

finitions

Une fois que toute la chaîne a été tissée, l'étoffe est ôtée du métier. C'est le moment où toutes les tensions se relâchent, le tissu nouvellement créé prend corps. Les fils sont encore rigides à cause de la tension subie et des apprêts. Afin de l'assouplir, le tissu est nettoyé à la main, puis une fois sec, repassé. Les fils qui dépassent sont rentrés un à un dans le tissage. Il est ensuite, selon l'objet souhaité, coupé et cousu, puis repassé une seconde fois.